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  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Compte-rendu rencontre des communistes du centre ville : le 21 avril 2008

Publié le 2 Mai 2008 par section pcf nimes in 34ème congrès

Rencontre de communistes du centre ville
du lundi 21 avril au Prolé

Six camarades présents -plusieurs excusés- avec Christian BASTID, secrétaire de section, qui a brièvement redonné les éléments d'appréciation sur les élections municipales et cantonales présentés dans le rapport à l'assemblée générale de section du 31 mars, et rappelé le calendrier proposé par le conseil national pour la préparation du congrès (photocopie de la résolution du CN des 29 et 30 mars publiée dans « Communistes » est fournie aux camarades).

Didier NIETO estime que, sur Nîmes, le choix d'Alain Clary comme tête de liste, le choix de ne pas brader l'influence du parti tout en prônant l'union de toute la gauche, de la LCR au PS, dès le premier tour, choix qui avaient fait débat entre nous, ont été validés dans l'expérience de cette campagne et par ses résultats. Il exprime le sentiment que, dans la dernière période, une certaine appréciation euphorisante du résultat des élections municipales et cantonales prévaut à la direction nationale du parti, tendant à minimiser le choc du résultat de la présidentielle et du même coup à banaliser les interpellations vitales qui sont sensées être l'objet même du prochain congrès. Il se dit insatisfait du positionnement du parti concernant la campagne de boycott des Jeux de Pékin au prétexte du Tibet. Sur cette question internationale forte, comme sur d'autres, telle la pression entretenue depuis plus d'un an par les USA et tous les va-t-en guerre occidentaux, France en tête, à propos du nucléaire iranien, il déplore de découvrir dans l'Huma, exprimées par d'autres, des réflexions et des positions qu'il aurait souhaité formulées par le parti.

Claudette BREYSSE constate la contradiction entre l'affaiblissement du parti et un mécontentement populaire croissant, une certaine montée de luttes, l'expression dans la société d'aspirations progressistes, portées notamment dans la mouvance altermondialiste. De l'expérience dans les collectifs (pour la présidentielle) où elle reconnaît que les communistes « en prenaient plein la gueule », elle conclut à l'urgence de reconstruire une nouvelle image du communisme. Elle évoque le livre de COHEN-SEAT et l'avance prise par les forces du capital sur les forces anti-capitalistes à percevoir les évolutions de la société et du monde. « Nos idées sont modernes, mais définir clairement un nouveau projet communiste est indispensable. » De même, « le PCF tel qu'il est ne correspond plus, son fonctionnement intérieur doit se transformer en profondeur, dans le sens de travailler beaucoup plus avec les autres ». Pour autant elle refuse toute idée de renoncement à l'existence du parti.

Jean CHAULET considère que si le résultat national des élections municipales et cantonales autorise à faire « ouf » après celui de la présidentielle, il ne signifie nullement que le déclin du parti soit enrayé, avec un résultat pire que celui de Robert HUE. « Le déclin est toujours là, ses causes sont profondes, et il touche tout le mouvement communiste dans le monde. Or, je ne ressens pas une prise en compte de cette question à la hauteur voulue par la direction du parti. » D'autant qu'il faut un examen lucide sur la campagne et les résultats des municipales et des cantonales eux-mêmes, dans l'Hexagone, et particulièrement dans le midi, et dans notre département, où notre état d'organisation est tel que dans certaines communes et même certains cantons nous n'avons même pas pu être présents. L'anti-communisme a connu des sommets de virulence au cours de cette campagne, aussi bien de la part de la droite que de la LCR, notamment à Nîmes. Or, l'existence du parti, l'influence des idées communistes nous concernent mais concernent aussi les gens. Encore faut-il des positions et une ligne claire. « J'en ai marre de ces conseils nationaux où l'on trouve tout et son contraire ».

Max SCHWARTZ ne comprend même pas qu'on puisse s'interroger si oui ou non il y a déclin du parti tellement il crève les yeux. « Mais est-ce un déclin des idées communistes ou des partis communistes qui prétendaient les incarner? » Il considère que depuis le « Que faire » de Lénine la forme originelle modèle d'organisation communiste et ses avatars ont été « la tragédie du XXème siècle ». Le résultat cantonal obtenu à Margueritte l'incite à penser que le parti ne vit plus que sur un vieil acquis et que si les choses durent ainsi « ce n'est pas le déclin, c'est la fin ». Il considère qu'après la profondeur de la déception provoquée par l'échec de la dernière expérience gouvernementale de gauche, « la crise politique, la crise de la politique est toujours là. Nos choix d'alliance à géométrie variable (avec le MODEM) ne contribuent pas à la clarté. Il y a nécessité d'affronter le capital et c'est pourquoi j'étais intéressé par l'expérience des collectifs qui semblaient répondre à ce besoin. » Mais il ajoute que le besoin de la composante communiste est vitale. « Il faut une organisation communiste. Mais laquelle ?...»

Christian BASTID intervient brièvement pour souligner que les résultats des municipales et cantonales ne peuvent de toute façon faire l'économie d'un parti avec une cohérence nationale et une politique nationale au contenu fort et identifiable. En outre, pour la première fois, dans le cadre d'une vraie poussée à gauche, c'est le PS qui rafle quasi exclusivement la mise, et cela c'est alarmant. C'est particulièrement vrai dans notre région, où de surcroît la droite résiste plutôt bien.

Jean TOURNECUILLERT revient sur la question du « modèle », la mettant en perspective avec les choses intéressantes qui se passent dans le monde, par exemple en Amérique latine. Mais il n'y a pas de modèle, ni dans le monde, ni en Europe, et le paradoxe du regain d'anticommunisme au moment où le communisme est plus que jamais déclaré mort doit nous faire réfléchir. « La nécessité d'un parti communiste est pour moi incontournable, mais la situation inédite où nous sommes explique aussi pourquoi il n'y a pas de « ligne » claire. Pour moi la question de la stratégie doit répondre à cette visée essentielle : que le parti soit utile au plus grand nombre ». Il conclut par une réflexion sur les rapports entre le parti et les élus, à tous les niveaux, municipal, départemental, régional : selon lui, l'état actuel de cette relation « n'est pas d'un assez bon rendement ».

 

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