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  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Rapport de Christian BASTID : Conférence de section des 18 et 19 janvier 2013

Publié le 22 Janvier 2013 par section pcf nimes

RAPPORT DE Christian BASTID

Conférence de section des 18 et 19 janvier 2013

Dans le cadre du 36ème Congrès

 

 

Notre Conférence de section, préparatoire à notre 36ème Congrès du PCF, s’ouvre dans des conditions particulières, avec une situation internationale toujours autant incertaine ! Je pense plus particulièrement au peuple malien qui a déjà lourdement payé les conséquences de l’aventure guerrière orchestrée par Nicolas SARKOZY, depuis la Lybie à la déstabilisation de plusieurs pays africains (« ancienne puissance coloniale, ne peut apparaître comme voulant poursuivre les pratiques dominatrices de la Françafrique », pour les communistes, les conditions des opérations posent problèmes « La réponse ….aurait du s’inscrire dans le cadre d’une mission de l’ONU et de l’Union africaine, en dépassant au plus vite les rapports France – Afrique »)François ASENSI, Député Front de Gauche, indiquait que nous avons à faire à des groupes sanguinaires qui travaille sous des formes de fascisme.

 

Si les peuples égyptien, tunisien ont fait, à leur manière, leur révolution culturelle, n’en demeure pas moins l’instabilité démocratique de ces pays, avec l’arrivée de nouveaux dirigeants politiques, nous voyons bien que la volonté affiché de bâillonner les peuples existe encore. Nous ne pouvons que saluer l’esprit pacifique, mais tenace, notamment du peuple, d’inviter avec leur rassemblement et le rôle des communistes égyptiens à ne pas se laisser voler leur victoire politique.

 

La visite de François HOLLANDE, au  mois de décembre 2012, n’aura pas tout réglé entre le peuple algérien et le peuple français, autour du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Mais le rapprochement des gouvernements Algérien et Français, pour reconnaître les crimes de guerre, a eu un certain bouger, nous ne pouvons que nous en féliciter, tout en restant vigilants.

 

Non la terre ne tourne pas bien, les peuples ne vivent pas dans une parfaite harmonie, la situation devient plus que préoccupante ; elle n’est pas menacée uniquement par son réchauffement qui provoque de véritables catastrophes humanitaires, mais elle l’est avant tout par l’homme et le pouvoir financier,  « le capitalisme ».

 

Tout comme la reconnaissance, après le vote du 29 novembre dernier, de la Palestine comme membre observateur des Nations Unies. C’est un premier pas vers la reconnaissance d’un état palestinien, malgré la volonté du pouvoir israélien de s’y opposer.

 

Rappelons également notre solidarité avec le peuple Kurde, en prenant des mesures en faveur des militant-e-s emprisonné-e-s en Turquie, en rendant hommage aux 3 femmes kurdes lâchement assassinées.

 

« La France est en guerre. C’est une situation grave. Si l’intervention militaire engagée peut stopper une offensive djihadiste, elle ne réglera pas le problème sur le fond ni dans la durée » a jugé Pierre Laurent, en rappelant l’engagement du PCF « contre toutes les formes d’intégrisme » et appelant à « une réponse politique pour reconstruction de l’Etat malien ».

 

Notre section a adopté, avec 81,93%, la base commune, lors de notre consultation du mois de décembre.

 

Rappel du vote :

322 inscrits/cotisants

117 votants soit 54,96%

22 blancs et nuls soit 12,42%

155 exprimés soit 87,57%

127 pour le texte 1 soit 81,93%

15 pour le texte 2 soit 9,67%

8 pour le texte 3 soit 5,16%

5 pour le texte 4 soit 3,22%

 

Sans rien négliger sur les choix des communistes nîmois qui se sont exprimés différemment, 18,05% et 12,42% de blancs et nuls, ni retirer toute légitimité aux communistes qui ne se sont pas retrouvés dans le texte, il nous reste maintenant deux étapes avant le 36ème congrès du 7 au 10 février prochains, Je pense à nos Conférences de section et départementale.  Il nous faut travailler, le plus largement possible, avec toutes et  tous les communistes, à l’amélioration de notre texte commun. Même si nous y reviendrons plus tard, je pense, tant au niveau départemental  que national qu’un de nos premiers travaux demeure l’organisation de notre parti. Il y a de plus en plus d’écart entre les communistes adhérents en 2012 (865) et les communistes cotisants (322). C’est une règle qui ne peut pas nous satisfaire.

 

« Il est grand temps de rallumer les étoiles » peut se faire effectivement avec le plus grand nombre de nos concitoyens si nous repartons à leur rencontre.

 

 

 

Je rappelle les principaux thèmes :

 

« Nous voulons changer le monde et cela ne peut plus attendre. Face à la crise majeure du capitalisme, il est urgent de rompre et de bifurquer vers le chemin du partage, de la démocratie, de l’humain. En quelques décennies, nous avons changé d’époque. Mais il y a une contradiction de plus en plus insoutenable entre capitalisme et progrès social, démocratie, développement culturel, écologie. Le couple austérité/compétitivité ne nourrit que la finance. Tout cela plonge l’humanité dans une véritable crise de civilisation.

 

Pour asseoir leur domination, les forces du capital déploient toutes les formes d’oppression.

Elles poussent les feux d’un affrontement identitaire, fragilisant les individus, pointant des boucs-émissaires, attisant le choc des civilisations et favorisant le racisme.

C’est un piège ! Nous voulons à l’opposé faire grandir une nouvelle conscience de classe, pour une libération de toute l’humanité.

 

Nous, communistes, voulons pousser en avant toutes les avancées que portent les possibilités inédites de mise en commun, de partage, de coopération. Nous faisons le choix d’une société de femmes et d’hommes libres, égaux et associés. Notre projet porte l’ambition de l’émancipation humaine. Nous voulons la démocratie comme mode de vie. Nous voulons produire, consommer et partager autrement les richesses. Nous voulons nous donner les moyens de la planification écologique. Nous faisons le choix résolu de la dignité humaine, du vivre ensemble, du respect de la laïcité et de la démocratie, de l’accès aux connaissances et de la promotion des droits sociaux pour toutes et tous.

 

Pour gagner ces changements, nous proposons la révolution citoyenne, c’est-à-dire un vaste mouvement d’appropriation populaire de tous les choix politiques. Nous voulons démocratiser tous les espaces de la société, de la cité à l’entreprise. Notre stratégie a une dimension internationaliste et nous voulons faire sauter le verrou de l’Europe austéritaire.

 

Toute une partie du peuple de gauche s’est reconnue dans notre démarche et la dynamique du Front de gauche. Aujourd’hui, le gouvernement met en oeuvre une politique sociale-libérale, renonçant aux ruptures attendues. La droite et l’extrême-droite sont en embuscade. Nous voulons être la force agissante de la gauche, capable d’être utile pour imposer un profond changement de cap. Nous menons pour cela la bataille des idées et faisons grandir tous les fronts du changement.

 

Nous proposons d’engager une nouvelle étape du Front de gauche, jusqu’à bousculer le rapport des forces et obtenir cette politique alternative sans laquelle ce sera l’échec.

 

Les élections municipales, les élections européennes seront en 2014 deux enjeux majeurs, dans lesquels la force du PCF et de ses élus, celle du Front de gauche seront des atouts pour construire des rassemblements les plus larges possibles à gauche, pour gagner des positions contre les choix d’austérité.

 

Nous voulons un nouvel élan pour le Parti communiste français, un communisme de nouvelle génération. Nous voulons être toujours mieux un parti d’émancipation, d’action, de rassemblement, un parti pleinement déployé dans la société, avec un esprit de reconquête dans les entreprises, les quartiers populaires, les jeunes générations.

 

Pour faire grandir l’humain d’abord, prenez le pouvoir ! »

 

 

Ce texte doit et peut être amendé. Je ne serais pas objectif si je vous disais que les réunions préparatoires ne nous ont pas fait remonter beaucoup d’amendements. Par contre, je crois que les 5 réunions départementales, avec des fenêtres, comme le texte 1, auront permis de faire évoluer et avancées des idées dans ce texte, de manière générale ; comme les questions de la fragmentation de la société, l’avenir du Front de Gauche, la gauche et le changement, transformer le PCF pour être utile à notre peuple, la crise comment en sortir. Je propose d’ailleurs  que la section mandate la Conférence départementale pour faire remonter au Congrès l’ensemble de notre réflexion.

 

Vous comprendrez que je prenne le temps, en sortant du texte du Congrès,          mais plutôt  pour compléter nos travaux. Pierre LAURENT vient de réaffirmer que des lueurs d’espoir existaient pour construire les bases d’un rassemblement populaire, sans exclusive, capable de refuser l’austérité et d’imposer une alternative. La question posée : « Notre pays trouvera-t-il la force d’un sursaut national démocratique te citoyen, pour engager le fer contre la finance et ouvrir enfin la voie d’une sortie de crise ? Réussira-t-il la mobilisation de toutes ses énergies dans une lutte déterminée contre le chômage, la pauvreté et la précarité, pour une véritable sécurisation professionnelle, pour une politique de redressement  social, industriel et écologique qui, seule, peut nous sortir de l’ornière. Restera-t-il enlisé dans les dogmes de l’austérité et de la compétitivité patronale, qui sont censés nous montrer la voie  depuis tant d’années et ne font que nous enfoncer ? Face au changement promis qui ne vient pas, face au patronat qui a décidé de barrer la route, face au gouvernement  qui a oublié le discours du Bourget quel chemin aurons-nous choisi ? Agir ou Subir ? Qui sera se faire entendre ? Les forces populaires qui ont voulu et permis le changement, ou les forces de l’argent ? Les forces sauront-elles s’unir, se rassembler, ou resteront-elles divisées, éparpillées, découragées ? C’est bien le défi politique de l’année 2013. Faire rentrer en scène massivement les forces de l’alternative à l’austérité.

C’est pourquoi le Parti Communiste Français a fait la proposition à l’ensemble des forces du Front de Gauche d’engager en 2013  une campagne d’ampleur nationale sur un autre chemin pour sortir de la crise que l’impasse empruntée par le gouvernement. L’alternative à l’austérité, c’est possible.

Pour cette raison, le  Parti Communiste Français a proposé à l »ensemble des forces du Front de Gauche d’engager une campagne nationale sur le thème « L’alternative à l’austérité c’est possible ». Elle débutera à Metz avec les sidérurgistes de Florange.

 

Comme Patrick LE HYARIC le rappelait dernièrement : « faire accepter l’austérité aux peuples quand l’argent coule à flots, c’est la mission de la droite et de l’extrême droite », chiffres à l’appui ! c’est la Commission européenne elle-même qui a révélé, dans un rapport publié le 21 décembre 2012, que les banques ont été soutenues par les Etats, à hauteur de 1 616 milliards d’euros, soit l’équivalent de 13% des richesses produites dans l’Union européenne, auxquels il faut ajouter les 1 000 milliards euros de crédits à taux nuls accordés par la Banque centrale européenne entre fin novembre 2011 et mars 2012.

 

La gauche au pouvoir :

 Le PCF maintient son cap en faveur du changement. Nos 4 millions de voix, avec le candidat que nous avons soutenu pour le Front de Gauche, Jean-Luc MELENCHON, a contribué à la victoire,  pour battre la droite et son candidat Nicolas SARKOZY et l’extrême droite, qui aura, pendant dix ans, contribué à la destruction sociale, économique et idéologique de notre pays. Nous ne regrettons pas notre choix, nous souhaitons réaffirmer nos valeurs. Nous ne sommes pas dans l’opposition, même si nous avons, au Sénat, voté contre un certain nombre de textes (budget de la Sécu, loi sur l’Energie). Mais, nous voulons associer notre peuple pour que le changement réussisse et ne pas  décevoir, ce qui risquerait de nous entrainer à l’échec de toute la gauche. Nous sommes porteur de projet et de propositions». Notre projet, comme le rassemblement dont j’ai déjà parlé, du Front de Gauche du 23 janvier à Metz, c’est de faire progresser à chaque occasion les solutions à la crise, dans le sens du progrès social, rendre majoritaire l’alternative à l’austérité et non pas l’accompagner, comme le fait actuellement la ligne sociale-démocrate de François HOLLANDE.

 

Notre texte est large. J’ai parlé des fenêtres que j’ai déjà citées. Elles invitent au questionnement et à l’approndissement. Nous devons aussi être attentifs à ce que les fenêtres nous permettent bien d’entrer dans le propos du texte pour le discuter, à partir du questionnement de celles-ci. C’est une bonne chose pour déboucher sur des contributions, et le cas échéant sur des propositions d’enrichissement ou d’aménagement du texte, pour gagner aux 5 grands chantiers où le changement se joue en 2013 :

1.     Négociation sur l’emploi : la menace d’une régression historique,

2.     l’acte III de la décentralisation conjuguera-t-il démocratie et efficacité publique ?

3.     Mariage pour tous : le débat à l’Assemblée, après les manifestations de la droite

4.     Régime et financement des retraites : une nouvelle réforme, pourquoi faire ?

5.     un débat et une loi sur l’immigration économique, pour tourner la page SARKOZY.

 

Sommes-nous en contradiction avec les questions d’union et de rassemblement pour les élections municipales de 2014. Certainement pas ! Proposons l’union, comme samedi dernier aux vœux des groupes de gauche de l’opposition municipale, à toutes les forces de gauche. Est-ce se rabaisser ou céder devant le Parti Socialiste ? Je ne le crois pas ! D’autant que nous voulons, comme le texte nous y invite « de construire, pour aller en 2014, vers une révolution citoyenne, en faisant la ville autrement et ensemble ».

 

Nîmes, une ville qui a besoin d’un parti communiste

 suffisamment influant

 

 

Nîmes, ville de 144 000 habitants, son rayonnement avec Nîmes Métropole, 19 communes (environ 250 000 habitants), son paysage  complètement transformé de part son urbanisation et le poids politique des 12 années de BOUSQUET et des 13 années, d’ici la fin de son mandat, de FOURNIER, 25 ans, ¼ de siècle de gestion ultralibérale, cela pèse dans la gestion et les consciences. N’oublions pas que Nîmes, si l’on retire les gestions de Léon VERGNOLES (45 – 47), Emile JOURDAN (66 - 83) et Alain CLARY (1993 – 2001), est une ville Sociale-démocrate et de droite. Ce qui nous a permis de rafler la cité des Antonins, c’est d’avoir trouver dans notre parti, des femmes et des hommes rassembleurs, unitaires, bien sûr à gauche, mais ayant une influence dans cette ville, grâce à l’implantation de notre parti (ces structures, ces centaines de militants).

Pour mémoire, à la fin des années 80, nous comptions plus de 2 000 adhérents, 1,53% pour 130 000 habitants. Aujourd’hui 865 adhérents, soit 0,60% pour 144 000 habitants.

 

Notre influence auprès de la population nous avait permis d’avoir deux députés sur Nîmes, avec Emile JOURDAN de 1973 à 1986 et Alain CLARY de 1997 à 2002.

 

Il nous faut partir de la réalité d’aujourd’hui, nous n’avons plus la Mairie depuis 2002, pas de Député, pas de Sénateur, pas de Conseiller régional hormis Jean-Paul BORE  qui n’est pas reconnu comme Conseiller régional du PCF. Un seul Conseiller général contre deux, jusqu’à 2002.

 

Notre priorité, repartir à la conquête de nouvelles et nouveaux adhérent(es), dans les quartiers et les entreprises en posant de façon nouvelle l’utilité d’être adhérent-e au PCF en 2012, pour renforcer le Front de Gauche, pour que le changement réussisse, posons en grand l’appel à prendre sa place de citoyen dans un Parti Communiste Français moderne, ouvert sur la société d’aujourd’hui et de demain. Des Assemblées de canton, de quartiers, d’entreprises ou des lieux à inventer. A des grandes rencontres citoyennes, populaires et conviviales, par voie d’affiches, d’affichettes, de presse, de réseaux sociaux,  pour faire connaître publiquement nos intentions. Ne nous laissons pas impressionner par cette campagne de l’extrême droite ou de la droite qui présentent leurs vœux pour la reconquête du pouvoir qui passe par les élections municipales.

 

Regardons ce qui se passe autour de nous, les gens qui souffrent, mais qui veulent se battre sur une « meilleure répartition des richesses ». un sondage indiquait, il y a peu de temps, que la lutte des classes n’était pas un mite, mais bien d’une réalité. Ils sont les plus nombreux ceux qui sont du côté des exploités.

 

A un moment où nous avons plus de proximité, plus de moyens pour           le plus largement possible, avec des structures adaptées à notre temps, mais proches des gens, je ne crois pas que cela soit la bonne solution de réduire la part des cotisations aux sections. Tout peut se discuter et se renégocier, mais regardons la réalité en face, au niveau national entre la consultation et le vote de 2011, nous perdons 5 043  cotisants, 21 cotisants pour notre section, nous nous stabilisons au-delà des 300 cotisants (322 exactement).

 

Mais nous ne sommes pas dans une dynamique, malgré le fait que chaque année nous faisons 46 à 56 adhésions, pour 2012. Nous ne compensons pas nos pertes, nous reculons.

 

Nous avons bien sûr plusieurs enjeux à relever, mais si, demain,  nous ne relevons pas ce défi ici à Nîmes, dans le département et au niveau national, j’ai bien peur que les partisans d’une adhésion direct au Front de Gauche de fait gagnent la parti, dans un futur proche. Cette tâche sera pour le futur Comité de section un des enjeux à relever, à relever dans une ville qui compte 100 000    salariés sur le bassin d’emplois Nîmois,  14 500 chômeurs,  12 000  bénéficiaires du RSA, mais  aussi une ville où les amis de FOURNIER et les promoteurs s’enrichissent. 1 200  Payent l’impôt sur les grandes fortunes soit 0,85%.  Un couple sur deux ne paye pas d’impôts sur le revenu (55% des foyers non imposable), d’autres gagnent beaucoup. Le salaire moyen sur Nîmes est de 1692 €/ mois. Selon l'INSEE, Nîmes a gagné 0,6% de population par an entre 1999 et 2010. La moitié moins que Montpellier, et en dessous de Perpignan, Sète ou Carcassonne. Mais elle perd 1887 habitants entre 2006 et 2010. Sur la même période de quatre ans, Perpignan ou Montpellier gagnent de la population. Les raisons de ce décrochage nîmois ? Une municipalité qui est le simple relais des promoteurs immobiliers en matière d'urbanisme. Un aménagement de la ville par à-coups : aucune cohérence pour la localisation de l'habitat et des activités. Nîmes est devenue une ville difficile à comprendre, à vivre, à pratiquer pour les anciens comme les nouveaux habitants.

 

Cette ville de Nîmes où il faisait bon vivre parce qu’elle incarnait le contraire de Montpellier, est entrain de perdre son âme.

 

Nous pouvons réagir (extrait sur l’intervention du groupe communiste sur le vote sur le budget 2013 de la ville) : « L’endettement est  supérieur ici  de 35 % à la moyenne des villes comparables. Nîmes fait partie des dix villes de France les plus endettées avec 212 millions d’euros de capital restant dû. Dans une ville qui traverse, comme l’ensemble du pays, une crise durable, il est proprement ahurissant de comparer les crédits de paiement ouverts pour les différentes opérations. AEF et le Musée de la Romanité représentent 2,5  fois plus que le groupe scolaire de Courbessac. 2 fois plus que la rénovation de la voirie. 2 fois la rénovation des équipements sportifs. Et la moitié du programme CADEREAU.S’il est vrai qu’une saine gestion doit considérer l’ensemble des politiques publiques, de tels choix sont-ils bien raisonnables ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour dénoncer le pharaonisme municipal : 17,5 millions pour l’Ecole Henri Wallon,  et… 50 millions pour AEF, 60 (au bas mot) millions pour le Musée de la Romanité – sans garantie sur les subventions et autres aides !... » (Inauguration ce soir de Feuchères).

 

Il y a de la marge pour contester et rassembler comme le rappelait Catherine BERNIE-BOISSARD, lors des vœux des groupes de l’opposition municipale : « Il faut inventer ensemble une autre manière de faire notre ville, de faire la ville. En ayant :

Un projet de ville coopérative – le pôle métropolitain Nîmes-Alès dirigé par la président et le secrétaire départemental de l'UMP doit être autre chose qu'une machine de guerre contre l'autonomie communale et un moyen de concurrencer la prééminence de la capitale régionale,

 Un projet de ville équilibré – revitaliser le centre ville n'est pas contradictoire avec l'aménagement culturel, social, de l'ensemble de l'agglomération et de chacun de ses quartiers,

Un projet de ville durable et conviviale – où le béton cesse d'être roi, où les atouts de notre identité sont valorisés. En un mot, un projet de ville pour tous. ».

 

Le bilan que vous avez dans vos pochettes est un bilan   partiel   , mais un rappel que depuis notre dernière Conférence de section d’étape de juin 2010 qui se situe entre le 35ème congrès de 2008 et celui-ci, nous avons eu de nombreuses initiatives, du PCF et du Front de Gauche, en internes, publiques,         rassembleuses  et contradictoires, nous ne sommes pas restés les deux pieds dans le même sabot. Elles nous auront permis de faire un excellent résultat aux cantonales de 2011 sur les 3 cantons renouvelables, 11,39% sur le 5ème canton, 10,06% sur le 4ème canton, 18,03% sur le 3ème canton que nous avons gagné au 2ème tour face au Front National. Je rappelle que ce canton nous l’avons pris en 2004 au Parti Socialiste.

 

La question qui nous faut travailler, en plus de notre renforcement du PCF, c’est celle de gagner les électrices et les électeurs qui pensent comme nous à un moment d’une étape du débat politique, mais qui, au moment du vote pour une élection plus nationale, votent utile pour le Parti Socialiste. Je pense aux dernières élections législatives, avec de bons résultats sur Nîmes sur les 2 circonscriptions (9,33% sur la 1ère, 10,12% sur la 6ème), mais derrière le PS. Il nous faut aller encore plus loin sur les formes et les prises de décisions des participants à nos rencontres citoyennes. C’est quoi une démarche citoyenne au 21ème siècle          ?

 

Renforcement, citoyenneté, élections, formation

 

Donnons le temps à nos adhérents de prendre des notions d’apprentissage du marxisme, collé à la société d’aujourd’hui.

 

Jeunesse

 

 Deux centres d’intérêt prioritaires pour l’avenir de notre parti et de notre société, plus de 8 000  étudiants sur Nîmes,  49 000 jeunes de moins de 25 ans, une population très jeune dans les quartiers populaires. A Nîmes, le taux de chômage des jeunes des 16-25 ans, sans qualification atteint près de 50% à Pissevin, Valdegour, au Chemin Bas d’Avignon et au Mas de Mingue. Des jeunes dans une ville qui compte 30% de personnes sous le seuil de pauvreté et près de 15% de la population active au chômage. C’est avec eux que nous construirons Nîmes de demain. Pour cela, avec les jeunes communistes et les jeunes adhérent-e-s de notre parti, nous allons relever cet autre défi, construire les générations futures de notre parti pour diriger notre parti dans un proche avenir.

 

Retraités

 

Parler d’avenir avec les jeunes, ne doit pas nous faire oublier que nous sommes dans une ville dont depuis dix ans la population a augmenté, mais notamment avec de plus en plus de retraités. Il nous faut le prendre en compte et pas que dans nos discours, mais avec des initiatives publiques.

L’initiative avec Jean CHAULET et un dirigeant national de nos vétérans, le 29 janvier à 14 h 30, devrait être un temps de réflexion pour voir, là aussi, le message que nous voulons faire passer sur le montant des retraites, par exemple et les luttes que nous pouvons mener. Au moment des élections présidentielles se sont les seniors qui ont le plus voté SARKOZY.

 

Féminisme et communiste

 

La femme représente 1 français sur 2. Comme les jeunes, les femmes sont  les plus touchés par le chômage et les inégalités salariales et d’accession aux responsabilités. Elles sont beaucoup moins présentes dans les Assemblées d’élu-e-s. La femme est l’avenir de l’homme, chantait Jean FERRAT, sur des textes d’ARAGON dont nous venons de fêter les 20 ans de sa disparition. Si nous pouvons apprécier que sur Nîmes, à la section, au groupe des élu-e-s communistes de Nîmes, nous avons respecté la parité, il nous faut améliorer sur le terrain et le partage des tâches, la féminisation de notre parti.

 

Egalité des chances, égalité de réussite dans l’éducation, l’accession au logement, au travail. Passer par la reconnaissance, pour tous, de nos différences d’origines. La lutte contre les discriminations et le racisme est un combat permanent. La NON reconnaissance du droit de vote d’un étranger pour les élections locales et nationales, est une forme de racisme. Nous devons, avec les associations, les partis politiques, les organisations syndicales qui se retrouvent dans ce combat, mener et organiser cette campagne « pétition », pour que là aussi, comme pour le mariage pour tous, la loi sur le vote des étrangers soit votée à l’Assemblée Nationale, comme s’y était engagé François HOLLANDE lors de sa campagne pour les élections présidentielles.

 

C’est une façon de d’affronter le Front National qui, vous le savez - voir l’Humanité Dimanche et le Journal Aujourd’hui Dimanche, dans un complément  d’enquête -  essaye, dans les entreprises de noyauter les organisations syndicales, les associations, les Comités de quartiers (comme à Nîmes lors d’une Assemblée générale du Clos d’Orville avec la complicité du Maire de Nîmes, Jean-Paul FOURNIER, LACHAUD, TIBERINO, TAUTELLE, où ils prônent la différence nationale, la haine et la peur de l’autre). L’insécurité les arrange bien.

 

Une société en crise, c’est le repli sur soi, tout le contraire de ce que nous prônons, « la confiance en l’Humain pour construire ensemble ».

 

 

 

Construire ensemble son avenir

 

C’est bien sûr avoir un travail : la valeur travail doit reprendre toute sa place dans cette société.

Je le dis, Nîmes est une ville qui a sa propre histoire, du sens dans son histoire, ses valeurs.

Construite sur une base ouvrière, issue du textile, de la bonneterie et du cuir, elle a marqué les consciences du mouvement ouvrier.

Aujourd’hui, Nîmes a un visage différent, encore marquée par l’empreinte du Service Public, de ses cheminots et de l’Hôpital public, son visage s’est complètement transformé. Inauguration en mars du viaduc Alès-Nîmes contre l’avis de FOURNIER/lutte à Nîmes à propos du contournement de Nîmes, train à grande vitesse, gare à Manduel).

 

Beaucoup d’artisans, de petites entreprises  de 10 salariés. 9 entreprises qui ferment, c’est  une petite entreprise de moins de 10 salariés.                                    .

 

Par contre des transformations du monde du travail  avec  des chercheurs dans les zones technologiques et de recherche où ne nous sommes pas du tout présents.

 

Si notre société a beaucoup évolué avec la révolution informationnelle,  et l’extension des communications avec Internet, les nouvelles formes d’exploitation du capital sont beaucoup plus violentes, surtout en ce qui concerne les cadres du secteur privé et public.

 

Nous devons travailler des nouvelles formes de communication pour nous adresser à ces milliers de salariés, qui bien souvent ne font pas  partie d’organisations syndicales, pour voir ensemble les   chemins  que nous pouvons parcourir.

 

Nous sommes dans une période de vœux. Il nous faudra réussir les vœux  du Front de Gauche du 24 janvier, les 31 janvier et 2 février sur le 3ème canton ; nous avons des messages d’espoir à transmettre à nos électrices et électeurs, à nos ami-e-s du monde du travail, aux privé-e-s d’emploi, aux jeunes et aux femmes : « Ne vous laissez pas voler vos victoires. La droite et la gauche ce n’est pas la même chose, mais à gauche, avec une influence et un poids plus forts du PCF et  de ses élu-e-s ».

Le progrès social avance à la vitesse d’un bateau en mer faisant du surplace, privé de vent et chez nous, le Mistral compte beaucoup, alors que les ravages de la société capitaliste font du mal et qu’il nous faut un grand coup de barre à gauche pour faire lever la tempête du changement qui réussisse.

 

 

 

       

 

 

 

 

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