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  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Introduction de Catherine BERNIE-BOISSARD à la conférence de presse du groupe des élu-e-s communistes de Nîmes du mercredi 26 septembre 2012

Publié le 28 Septembre 2012 par section pcf nimes in GROUPE DES ELU-E-S COMMUNISTES DE NIMES

Eléments pour un point de presse des élu-es communistes de Nîmes – 26 septembre 2012

 

 

1 - Le CM a lieu vendredi, en raison de l’inauguration du TCSP ce samedi. Cette inauguration est symbolique de la politique de la municipalité : autosatisfaction pour une réalisation marquée par le  gaspillage financier et urbain.

 

Les choix d’investissement correspondent-ils à la gestion d’une ville comme Nîmes ? C’est faire comme si Nîmes était une ville moyenne sans histoire. Or c’est une ville de paradoxes, où les revenus sont très inégalitaires, selon l’Observatoire des inégalités. Une ville pauvre, pour une partie de la population qui dispose de revenus très faibles : 169 euros maximum pour les 10% de revenus les plus modestes.

 

En période de crise,  il faut revoir de fond en comble les choix d’investissements.

 

La municipalité prétend  Rendre la ville plus belle et plus facile. Publicité mensongère.

Ce n'est pas nous qui le disons, mais le Forum pour la gestion des villes, dont M Fournier préside le Conseil d'orientation : Nîmes bat les records pour les impôts locaux.

Un couple avec deux enfants paie ici 1219 euros de Taxe d'habitation ( + 1,6% sur 2011). A Montpellier :1214, à Marseille 1178, à Perpignan 1123, à Toulouse 884 et à Paris seulement 449 euros! Où la vie est-elle plus belle et plus facile ? Ce mauvais classement s'explique. La municipalité UMP-Nouveau centre a refusé depuis 2001 de baisser les taux de fiscalité comme l'avait fait avant elle la mairie de gauche. En période de crise, il est aberrant de continuer à dépenser sans compter pour le projet AEF, la SMAC ou le Musée de la romanité. Nous sommes favorables à l'aménagement urbain et culturel, mais dans une mesure raisonnable, adaptée à l'histoire, à l'environnement et aux ressources de notre ville.

 

TCSP chiffré à l’origine, en 2010, à 52 M. euros pour 6 kms,

A l’arrivée 79 M. euros pour 4,5 kms, soit 18 M le km ;

Alors que le coût au km du Bus en site propre à Rouen ou à Nantes se situe autour de 7 Millions.

 

Nous sommes en réalité au niveau du coût du km tramwayà Montpellier (20 M€/km pour la ligne 2). Rien qu’en ajoutant les 50 M d’AEF, mais avec des subventions, on aurait un vrai tramway de 6 km. 

 

AEF (+ de 50 M. euros), Jean Jaurès (36 M. euros), Musée de la Romanité (au bas mot 60 M. euros) /vs/  le seul exemple de l’Ecole Henri Wallon (17.5 M. euros).

 

2 - Dans ce contexte de crise, de gaspillage et d’austérité, les collectivités territoriales ont rendez-vous avec le TSCG. (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance).

Le « Pacte budgétaire européen » qui doit venir en examen à l’Assemblée nationale le 2 octobre n’a pas seulement une dimension globale. Son adoption ferait entrer les finances locales dans l’hiver de l’austérité.

D’abord, pour les dotations d’Etat à la ville de Nîmes : rien que de 2011 à 2012, la dotation forfaitaire aux communes a régressé de 3,5 %, tandis que le produit des impôts locaux augmentait de 5 %.  Lesquels représentent 70 % des ressources nîmoises.

Ensuite, sur le plan de la dépense publique : les collectivités assurent pas moins de 70 % des investissements socialement utiles du pays.

Augmenter les prélèvements ou réduire les investissements : c’est la logique du TSCG. 

Une atteinte directe au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales. Une remise en cause de la clause de compétence générale des communes, obligées de réviser de manière drastique les dépenses de service public. Nous ne l’acceptons pas. Les députés et sénateurs communistes ne mettront pas le même bulletin de vote dans l’urne parlementaire que le Sénateur-Maire UMP de Nîmes. Cette situation ne manquera certainement pas d’interpeller les deux députés PS et Europe-Ecologie-Les Verts de Nimes : Françoise Dumas et Christophe Cavard.

 

Au sujet des votes de M Fournier, je l’avais interpellé à propos des emplois d’avenir.
Aujourd’hui même au Sénat il vote contre la création des emplois d’avenir, contrairement à l’ancien premier ministre Raffarin, et à la prise de position positive du maire de Bordeaux qui va en faire bénéficier la population de sa commune. En effet, il s’agit de répondre à l’urgence : ce projet de loi devrait permettre à 150 000 jeunes d’accéder à un premier emploi et de s’extraire ainsi de la spirale de précarité dans laquelle ils étaient enfermés. Le Gouvernement engage 2,3 milliards d’euros et dote les missions locales, dont celle de Nîmes, de 30 millions d’euros supplémentaires, pour aider les moins qualifiés et ceux qui souffrent de leur localisation géographique, particulièrement dans les zones urbaines sensibles.

 

3/ A quelque 540 jours des prochaines élections municipales, il est temps que toutes les forces de gauche, progressistes et citoyennes de notre ville se mettent à conjuguer ensemble les verbes : se retrouver, se rassembler, s’unir.

Sachons raison garder et ne pas verser dans le catastrophisme. La gauche,  les forces progressistes et les citoyens engagés dans la vie sociale de la cité ne sont pas plus « divisés » qu’ils ne l‘étaient en 1995, après douze ans de Municipalité Bousquet.

 

L’autosatisfaction et l’hypertrophie de la certitude qui caractérisent la démarche et le discours du Sénateur-Maire n’y changeront rien. La Droite « tient », sans doute, la Mairie et quadrille l’Agglo - non élue au suffrage universel direct, mais elle est électoralement minoritaire à Nîmes (voir Présidentielles et Législatives). Elle est sous la coupe et le bon-vouloir du Front national. 

 

La diversité des courants d’opinion et des prises de  position individuelles à gauche de l’échiquier politique est plutôt un signe de mobilisation que de résignation et de laisser-aller. Mais le moment arrive où il conviendra de fédérer ce mouvement pluraliste. Il ne s’agira plus alors de savoir qui, par exemple, de « Tous pour Nîmes», de « Nîmes simplement », des partis Socialiste et Communiste ou du Front de Gauche, des Verts ou d’autres formations - désireuses de changer la donne dans cette ville - va se placer en leader. Du reste aujourd’hui, la désignation démocratique des candidats ne passe plus par le seul filtre des partis, mais par l’organisation de primaires, ouvertes aux citoyens. C’est sans doute cette démarche qui serait la plus appropriée pour Nîmes.

 

 Il y a dans cette ville beaucoup de compétences et de capacités. Ce qui est essentiel, c’est de savoir  comment et pour quoi faire les citoyens nîmois vont se réapproprier la chose publique et impulser une autre manière de faire et de gérer la ville. Avec la Droite UMP/Nouveau-Centre, c’est projet contre projet. C’est exigence de démocratie participative contre confiscation de la parole édilitaire. C’est respect de l’autre contre brutalité.

A chaque jour suffit sa peine et chacun est dans son rôle : partis, syndicats, comités, associations. Mais il faut bien que ça commence à bouger. Alors, pourquoi ne pas réunir, publiquement, comme sur un Forum (nous sommes dans une ville latine), tous les courants, toutes les sensibilités, les formations et les groupements qui veulent changer à Nîmes et changer Nîmes en 2014 ?

D’abord, pour se rencontrer, préciser chacun ses objectifs, mettre en commun nos points de vue, les confronter, mesurer ainsi nos forces et leurs limites. Ensuite, pour tenter d’aller plus loin avec le plus grand nombre possible de partenaires.

C’est un premier pas. Ce mouvement informel, souple, ouvert - pas une nouvelle association ni  l’écran à une opération politicienne, appelons-le Forum 2014, entend surtout faire bouger les lignes, éviter l’enfermement dans des chapelles ou des réseaux.

Faire qu’on se parle au lieu de monologuer autour d’une personnalité autoproclamée. Cette proposition, nous sommes prêts - nous les élus communistes - à contribuer à sa réalisation.

                                                                                                                                      C. BB

 

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