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  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Intervention de Catherine BERNIE-BOISSARD lors du Conseil National du 25 mai et 26 mai, sur la préparation des élections municipales et européennes de 2014

Publié le 27 Mai 2013 par section pcf nimes

Conseil national Pcf  -  25 mai 2013

 

 

Municipales  2014 - Nîmes

 

 

Catherine Bernié-Boissard

Présidente du groupe communiste, Ville de Nîmes

 

 

 

 

Le cas de Nîmes condense 4 données qui sont au cœur de la bataille des municipales:

 

1 – Nîmes, 140 000 habitants, un enjeu national

 

Dernière ville de plus de 100 000 habitants dirigée en coalition avec la Gauche plurielle et un maire communiste de 1995 à 2001, Alain Clary.

2ème ville du Languedoc-Roussillon, enjeu de reconquête du pouvoir national pour la Droite, dont le président et le secrétaire départemental de l'UMP dirigent les villes et les agglos de Nîmes et d'Alès, ainsi que le Pôle métropolitain.

 

2 – La droite est otage de l' extrême-droite

 

Droite et extrême-droite représentent environ  60% des suffrages. La droite  ne peut cependant pas gagner sans alliance avec le FN, dans un département qui a placé  Marine le Pen  en tête aux dernières présidentielles  et envoyé Gilbert Collard à l'Assemblée.

Le terrain avait été ameubli depuis les années 1990 par l’alliance ouverte qui a permis à la droite, avec Jacques Blanc, de diriger la région. Belle occasion pour l'ensemble des forces de gauche de relever le défi.

 

Dans ces circonstances, le PS détient les cinq autres sièges de députés, avec EELV, il dirige le département où nous participons à l'exécutif.

La question des alliances entre forces de gauche n'est pas nouvelle. En 2008, le PS a voulu faire des listes séparées notamment à Nîmes où nous l'avons distancé au premier tour, ce qui, faute de dynamique, n'a pas permis de battre la droite.

Depuis 50 ans, la gauche n'a jamais gagné à Nîmes aux municipales sans le Pcf comme tête de liste. Lorsqu'on regarde le résultat des élections municipales et cantonales de 2008 à 2011, le rapport de forces à l'intérieur de la gauche révèle une quasi-équivalence entre PS et Pcf.

 

3 - La gestion de classe menée depuis 11 ans  renforce les politiques d'austérité dans une ville en tête des villes de plus de 100 000 habitants pour le poids de la dette, de la fiscalité locale, du chômage et le nombre de bénéficiaires du RSA.

 

Elle les accentue avec par exemple la création d'un réseau de transports collectifs qui ne dessert ni les quartiers populaires ni les grands établissements, avec la privatisation de la gestion du patrimoine romain, ou avec l'abandon de la gestion du quotidien et des quartiers populaires au profit de réalisations pharaoniques …

La question est donc de savoir si nous voulons être utiles pour gérer la ville autrement avec les citoyens, ou si nous voulons seulement témoigner contre les politiques d'austérité.

 

4 – Comment sortir des ambiguïtés, quelle stratégie?

 

Les élus communistes et la section de Nîmes ont interpellé les citoyens et les forces de gauche par l’organisation d'un Forum le 4 avril. L'ensemble de la gauche a répondu, à l'exception des partenaires du Front de gauche qui n'ont pas souhaité y participer et que nous rencontrons prochainement.

 

D'où l'existence de deux positions:

 

1 - L'idée selon laquelle sans liste autonome, au moins au premier tour (voir la liste des 60 villes du Parti de gauche), il ne peut y avoir de point d'appui contre l'austérité en raison de la politique nationale du gouvernement et du PS.

 

2 – Au contraire, se fondant sur l'idée que depuis un demi-siècle les communistes ont été à l’initiative de larges  rassemblements, permettant de gagner les municipalises de 1965 à 83 et de 95 à 2001, la volonté de continuer sur cette voie. C'est-à-dire proposer un rassemblement, pour faire la ville ensemble et autrement, à tous les partis de gauche, écologistes, aux  forces citoyennes et au mouvement social très influent dans cette ville.

 

 Ce ne serait pas la première fois que nous aurions des désaccords fondamentaux entre forces de gauche et que nous pourrions avoir des listes communes au niveau local puisque la question  posée est celle du contenu : quelle gestion après la droite ?

C'est la raison pour laquelle nous avons organisé le Forum 2014. L'appartenance au Front de gauche peut-elle avoir comme résultat d'effacer notre histoire politique et la confiance des nîmois envers  notre stratégie permanente de rassemblement? On peut partager cette appréciation de JL Mélenchon lors de la présentation de ses vœux 2013 à la presse: «Partout où il est possible de se rejoindre sur un programme de lutte et de refus de l'austérité, le Fdg dot faire l’effort de rassembler ».

Sans quoi le risque serait à Nîmes de laisser les clés à la droite et à l'extrême-droite, de constituer des coalitions étroites, voire de disparaître de l'assemblée municipale.

 

 

 

 

 

 

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