Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Conférence de section de Nîmes du samedi 5 juin

Publié le 14 Juin 2010 par section pcf nimes

 

75 à 80 participants. 35 intervenants.

 

Séance du matin 

 

 25 interventions.

 

   Stratégie de fronts et Front de Gauche

 L'expérience des fronts est une décision de congrès que le congrès d'étape n'a pas pour but de la remettre en cause, cependant certains camarades continuent de la critiquer pour diverses raisons :

·        crainte de favoriser des partis faibles aujourd'hui mais qui vont tenter de nous marginaliser ensuite,

·        la volonté de JL Mélenchon d'être le candidat du Front de Gauche (FdG) à la présidentielle est mal ressentie : position dominante de JL Mélenchon qui veut créer un "gouvernement de FdG". Le FdG masque le déclin du parti et ne décolle pas, il faut une autre perspective que pousser le FdG. Le communisme français ne se réduit pas à un gouvernement FdG.

·        l'ouverture au NPA, dans le LR particulièrement, est vécue comme une orientation gauchiste qui va poser problème par son refus "de participer aux exécutifs"

·        pas d'alliance de premier tour avec le PS : tout est discutable et tout est modifiable, la décision prise par le congrès ne correspond pas à ce qu'est devenu le FdG. D'accord pour l'ouverture mais pas d'accord pour dire qu'il y a une forme de gauche qui est définitivement hors de la gauche et regret qu'on ne se soit pas inscrit dans la démarche des régionales de 2004

Des camarades précisent que la condition qui avait été acceptée par le FdG, était de ne pas faire partie de l'exécutif "si les conditions politiques n'étaient pas réunies à l'issue du second tour".

 Le FdG est une "construction permanente" et doit s'élargir au maximum avec des organisations et envers les personnes. La forme d'un cartel permet de responsabiliser les prises de position mais cela fige la représentation (ne pas oublier que la France a actuellement la plus faible participation aux partis politiques très largement discrédités) : il faut donc dépasser la forme-cartel. JL Mélenchon se réfère souvent à Die Linke, mais la situation en France n'est pas comparable à celle de l'Allemagne après la réunification (intégration de la RDA et abandon du marxisme par le parti socialiste à l'Ouest).

 Le FdG est-il ancré dans le paysage politique ? C'est encore trop tôt pour le dire. Nous avons perdu 50 % de nos élus. Nous allons avoir des élus cantonaux à réélire, il nous faut essayer d'en obtenir plus.

 La perte d'élus était un risque politique pris à la suite d'un choix : distinguer rapports de force et nombre de voix, nous avons moins d'élus parce que nous avons laissé des places aux candidats des autres partis alliés du premier tour ou du second.

 Nous devons aborder le débat sur les élections à venir. Le respect des décisions majoritaires est essentiel.

 JL Mélenchon fait des déclarations sur lesquelles on n'est pas forcément d'accord. Pour autant faudrait-il avoir peur devant le PG et le NPA et pas devant le PS ? Attention de ne pas diaboliser JL Mélenchon et de sanctifier Georges Frêche !

 

 Grâce au FdG nous avons remobilisé des gens dans les syndicats et chez les intellectuels.

 Nous avons souhaité la construction d'un FdG, le PCF et le FdG se nourrissent mutuellement.

 FdG est une structure qui n'est pas une fin en soi ni un remède miracle. Il trop fermé, comme un cartel de partis, reproduit-on l'Union de la gauche ou bien fait-on un élargissement avec les gens et les réformistes ? Sommes-nous sans faiblesses réformistes ? Ne promouvons pas le PG ou le NPA comme on l'a fait du PS. Il est nécessaire de clarifier les alliances aussi quand on est dans les institutions.

 Le FdG a une trop courte histoire pour qu'on puisse déjà conclure et dans la période précédente (20 ans) n'a-t-on pas effacé le parti devant le PS ?

 Ce n'est pas à nous à aller vers le PS, c'est le contraire !

 

   Situation de crise

 Situation des gens est de plus en plus dure avec la crise et la précarisation de plus en plus forte (RSA inférieur au seuil de pauvreté, les travailleurs sociaux du Conseil général craquent –ils se sont mis en grève pour obtenir des postes supplémentaires- devant le nombre et la gravité des situations à traiter).

 Situation difficile pour tout le monde : drames suicides… il nous faut trouver des solutions afin d'opposer une force la plus large pour être efficace.

 1000 milliards de $ dépensés chaque année pour l'armement, somme qui n'avait jamais été aussi importante : danger pour la paix dans le monde.

 Essentiel de renverser le rapport de force afin de lutter contre le capitalisme et contrer leur intention de "faire payer la note aux peuples". Danger d'un approfondissement considérable de la crise, de leur crise. Une repolitisation émerge devant les dégâts du capitalisme, mais il faut obtenir un rassemblement plus large et populaire. Le PS assume une politique d'accompagnement qui a fragilisé toute la gauche et il apparaît d'autant plus fort avec la crise. Nécessité de redynamiser la gauche : le PS fait évoluer son discours mais il faut peser encore plus fort à gauche et donner une nouvelle dimension au FdG au-delà des sigles des organisations qui peuvent le rejoindre. Il faut que les communistes soient partout dans les collectifs qui se créent, ouverts et impulsant une autre façon de militer.

 Nous n'avons à être ni pessimistes ni optimistes : la droite est forte mais des luttes existent et se développent même si elles ne sont pas suffisantes. Des anciens reviennent au parti. La crise va s'amplifier et être destructrice. L'union est une nécessité pour l'alternative, il nous faut convaincre et nous pouvons le faire dans des conditions moins physiquement dangereuses qu'en d'autres périodes de notre histoire. Le PS maintient sa tactique de deux fers au feu…

 Dans les dernières semaines, il semble que les gens comprennent bien l'origine des problèmes mais la question posée est celle de la crédibilité des solutions à apporter. Nous avons un travail immense pour faire entendre nos propositions de transformation sociale radicales qui se démarquent des sociaux-démocrates.

 Dans les médias, la gauche se réduit au PS.

 La source de nos difficultés vient de loin, l'échec de 2002 pèse encore sur nous car il a clos la succession des alternances gauche-droite. Le FdG doit mener une action de transformation sociale en France et en Europe.

 Comment sortir de l'ornière où nous plonge le libéralisme ?

 

   PCF

Compte tenu de la situation, nous devrions avoir le vent en poupe et ne pas être divisés !

Donc définir notre projet autant pour le travail dans le parti qu'avec les autres en dehors de lui. Modifier notre façon de penser et de travailler. Définir le communisme aujourd'hui en France et dans le monde.

 Faire vivre la démocratie dans le parti qui doit exister.

 Le PCF doit avoir une réflexion et des analyses indépendantes.

 C'est la position du PCF qui clive les socialistes, alors qu'on peut voir le rôle du social-libéralisme dans le monde.  Le PCF ne doit pas se dissoudre dans le FdG.

 Les raisons des départs du parti sont contradictoires : certains le quittent parce qu'il est trop social-démocrate et d'autres parce qu'il cède au gauchisme.

 Que le PCF ait des candidats dans les élections locales, c'est important, mais il n'en est pas de même pour la présidentielle.

 Certains trouvent que la préparation de la conférence a été insuffisante, malgré des réunions dans les cellules ou chez des camarades : il semble que des discussions par thèmes auraient permis un plus grand approfondissement.

 Pour les élus qui n'ont pas suivi la position majoritaire, il faut distinguer la position que l'on peut prendre personnellement dans le contact individuel avec eux, de la position officielle que prend le parti qui est de leur dénier tout droit à représenter le parti aujourd'hui.

 

   Régionales

 Un résultat de plus de 10 % à Nîmes pour le FdG montre les possibilités puisqu'il a été atteint malgré les divisions et les divergences. Il est évoqué la possibilité d'avoir des communistes sur plusieurs listes, opinion qui ne fait pas consensus, mais on ne peut accepter qu'un "débat" avec des attaques personnelles entre communistes se mène dans la presse.

 Attention, le FN n'a pas gagné en nombre de voix.

 Régionales décevantes dans la mesure où certains n'ont pas soutenu la liste élaborée dans le cadre de la position majoritaire (plusieurs intervenants ont souligné ce point).

Ce sont le PG et la GU qui ont rejoint le FdG à l'appel du PCF…

Le fait que des élus du PCF ne se soient pas engagés dans la bataille des régionales a pesé sur le résultat.

 Blessure devant le comportement des élus régionaux face au choix majoritaire. La suspension des élus qui n'ont pas suivi la décision majoritaire est actée et regret de n'avoir pas eu les 10 % nécessaires.

 L'évaluation partagée doit prendre en compte tous les éléments. Le FdG a-t-il un peu d'espoir à gauche ? L'alliance avec le NPA pour les régionales n'a-t-il pas influencé le programme dans le sens du NPA ? Désormais pour élargir, quel projet, quelle crédibilité, serons-nous mieux entendus ?

 Les régionales sont marquées par l'abstention, particulièrement dans les quartiers populaires, même s'il y a eu de bons scores pour la liste "A Gauche maintenant" dans certains.

 Pour les régionales, le PS et Europe-Ecologie progressent mais aussi le FdG.

 Attention au fait que le PS profite de nos divisions.

 

   Perspectives de luttes

 Quelles initiatives prendre face à la droite ?

 Il faut un projet et rassembler très largement. Pour l'instant nous avons progressé parmi les personnes les plus engagées et il faut élargir.

 A côté du Front de gauche (FdG) il s'est créé des rassemblements larges pour les retraites et les services publics. Dans les débats à Nîmes pour les retraites on note l'absence du PS, de la CFDT et de FO… Pas de symétrie toutefois entre le combat contre la droite et la clarté sur le PS.

 Comment élargir et réunir ces fronts ? Il faut plus de communistes pour entraîner plus de gens dans les luttes.

 Certains ont l'impression que la lutte concrète s'affaiblit quand on attaque directement la politique du gouvernement mais cette opinion est contredite par d'autres qui montrent au contraire qu'il y a synergie.

 Regret que les organisations syndicales ne soient pas plus impliquées dans la lutte pour les retraites ou les services publics. Une plate-forme syndicale avait été dégagée et c'est elle qu'il faut soutenir. La question est comment s'élargir au mouvement social ?

 Des thèmes sont insuffisamment approfondis pour certains : sécurité, immigration dans les quartiers populaires.

 Difficulté de mobiliser les classes moyennes qui souffrent mais ne se sentent pas concernées par le discours du PCF.  Créer des comités élargis pour une réflexion et des actions politiques alternatives, mais ce n'est pas le moment de créer un nouveau parti.

 Face à l'abandon des quartiers populaires par le gouvernement, constitution de fronts qui rassemblent très largement, au-delà du FdG actuel, des associations et des habitants à titre individuel. Le contenu relie les effets locaux aux politiques menées par le gouvernement de Sarkozy (suppression de petits collèges, suppression de bureaux de poste ou de services publics, gel des crédits de la rénovation urbaine). Le parti aide et des adhésions viennent le renforcer.

 Mais les thèmes de luttes sont perçus comme séparés même par ceux qui luttent, la question posée est bien de parvenir à les faire se rejoindre.

 Le rassemblement du peuple de gauche est un objectif qui doit s'enrichir de la diversité humaine.

 L'élargissement du FdG peut se faire par des comités dans les divers lieux ou par thèmes. Mais on est très timide sur Nîmes puisqu'il n'existe pas encore de comité local, faut-il créer un comité FdG à Nîmes ? Nécessité de faire émerger une politique alternative et progressive, problème idéologique sur les retraites, alors qu'un accord existe sur le fond.

 Le FdG constitue une pression pour faire évoluer le PS, alors que les socialistes sont au cœur de la gestion capitaliste mondiale, ce qui nous oblige à faire la différence sans cesse et rassembler sur une base de vérité. Le travail idéologique ne se résume pas à nos propres forces.

 Relancer la mobilisation sur les luttes car cela ne suffit pas de se mobiliser pour les élections.

 Pour une véritable alternative, qu'il est possible de gagner, il faut un programme à élaborer avec tous ceux qui veulent s'engager dans des comités FdG, des candidatures communes.

Pierre Laurent vient à Lézan et doit permettre de prolonger le débat.

 Quand les limites gauche-droite sont mal définies, il y a de l'abstention. Il faut un programme qui se démarque nettement.

  Nécessité de formations pour les militants et les nouveaux adhérents, ne pas oublier que 53 % des salariés ne sont pas des ouvriers ou des employés.

 Faut-il créer des Comités FdG ou bien de "Salut public" pour marquer qu'ils sont ouverts ?

  Le PS réclame une économie de marché, il nous faut battre la droite et les idées de renoncement (droit du travail, salaires, déséquilibre capital-travail, retraites,…). Introduction des CAE à Nîmes (précaires municipaux, 26 h hebdo payés par l'État), le PS a voté pour au nom de l'emploi… Il y aura peut-être un représentant du PS pour le débat sur les retraites au CBA.

 L'accompagnement de la politique néolibérale se paye par l'abstention, on a cautionné des reculs.

 Les gens en lutte ne viennent plus sur des revendications corporatistes : ils ont conscience des attaques généralisées et nous devons donner une vision d'ensemble de ce qui est en jeu. Les collectifs de lutte ou les mouvements sont ponctuels dans leurs objectifs et leur durée.

 

 

Séance de l’après-midi

 

24 interventions

 

  Sur les élections à venir.

 Il ne s’agit pas de liquider le Parti ou les postes électifs. Au contraire. Ex  des municipales à Nîmes : nous avons toujours su faire la place aux autres. Ex des   cantonales à venir : à la fois conserver nos cantons sortants, en conquérir d’autres, et faire place aux autres.

 Accord  large (pas unanime) sur Front de Gauche. Critiques sur alliance NPA : ne veulent pas participer aux exécutifs ; or, majorité départementale. A Gauche Maintenant n’existe plus ; on est bien sur Front de Gauche.

 Présidentielles : ne doivent pas être au centre. Nous préparer à trouver une sortie par engagement commun aux forces de gauche. Priorité aux législatives ; candidatures Front de Gauche. Le candidat désigné pour la présidentielles sera le candidat des 577 candidats aux législatives.

 Cumul des mandats. Plutôt non. Mais nécessité de l’élection pour que les militants communistes deviennent des « personnalités » (pour la droite autres moyens possibles).

 

   Les élus.

  Pas assez liés au Parti pour les uns. D’autres au contraire : c’est par eux que le Parti apparaît le plus ; participent fortement au fait que le Parti apparaît comme le seul parti vrai, qui s’intéresse aux citoyens. Insister sur démarche participative (ex : réunion de Clary dans le 3ème canton en début de semaine). Double engagement : par rapport au Parti qui les a désigné et qui a fait campagne ; par rapport aux citoyens qui les ont élus et à tous les habitants de leur circonscription. Renforcer liens élus / Parti : réunions régulières (Conseil Municipal, Conseil Général).

 

  Le rôle du Parti.

 Garder la forme parti. 

 Inquiétudes sur place dans le Front (qui serait une « superstructure »). L’un n’empêche pas l’activité de l’autre, au contraire. Que le Parti soit mieux vu (ex : campagne d’affichage samedi 12 ou 19).

 Tous ont leur place au Parti. « Ensemble on continue », en prenant en compte la diversité du peuple de gauche et des communistes (interrogation sur la formule « direction unifiée du projet »). Jeunes : «les guerres internes ça suffit » ; « avancer ensemble ». Plein de gens souhaiteraient adhérer ; mais avec la crise, c’est difficile.

 Penser un Parti transformé, c’est poser la question du communisme et du sens de notre action.

 Articuler idéologie et raisons qui motivent l’entrée dans l’action. Ne pas opposer luttes quotidiennes proches et généralités : lier les 2 partout. Proximité. 

Améliorer le contact, les relations avec le mouvement social.

 Diffuser l’information, mais aussi prendre des initiatives  pour mise en expérience et action, pour que les gens s’emparent des questions.

 

   Fonctionnement du Parti.

 Retard dans le démarrage de la transformation du Parti.

 Formation. Continuer l’action commencée depuis l’an dernier. Prévoir des journées par thème. Articuler avec lieux de culture proches du Parti (Cercle Nîmois de Reflexion Critique, Amis de la Librairie Diderot, Université Populaire, MLE…).

 Faire fonctionner le Comité Régional.

 Souci d’exister hors des périodes électorales.

 Décentraliser les initiatives, encore plus que maintenant. Inventaire des adhérents par quartier ou groupe de quartier. Idem entreprises ou groupes d’entreprises. Réunir les communistes (qu’on appelle cela cellule, réseau, secteur…) de façon régulière (salles réservées à l’année…). Aussi réunions à thème. Animateurs ou responsables par petits groupes ou secteurs ( rôle du Comité de Section) pour aller à la rencontre des gens. Et en même temps, chaque communiste n’est pas désaisi de son pouvoir de décision ; mieux écouter les camarades.

 Priorités : jeunesse ; entreprises ; quartiers ; femmes ; grands dossiers nîmois.

 Compte-rendu systématique des AG ou réunions décentralisées.

 Rôle de l’action personnelle.

 

   Elargissement du Comité de Section.

  Comme au niveau national décision de ne pas renouveler, mais d’élargir. 2 exceptions à la reconduction :

-         Mireille Lafon, qui est décédée l’an dernier.

-         Jean Paul Boré. Celui-ci fait part par lettre de sa démission « pour ne pas cristalliser sur les personnes ». Il reste membre de l’ANECR. Il soutiendra les candidats aux cantonales. A la région, il agira contre la réforme des collectivités, et contre la venue d’Agrexco. Certains camarades remarquent qu’il n’est de toute façon plus membre du CS, étant suspendu.

 28 nouveaux camarades proposés. 14 femmes et 14 hommes. Jeunes. Entreprises (Mairie, Education Nationale, Conseil Général, Poste, SNCF, secteur santé et social…). Quartiers (Saint Césaire, Pissevin, Valdegour, Beausoleil, Oliviers, Chemin Bas, Courbessac, Gazelle…).

Elus à l’unanimité.

 

   Rapport financier adopté à l’unanimité.

  

 

 

 

 

  

  

 

Commenter cet article