intervention de Jean-Paul Boré à propos de la menace de fermeture de la Ban de Garons

Jean Paul Boré

Vice-Président

Délégué aux personnes handicapées,

à la lutte contre les discrimination raciales,

l’antisémitisme et la xénophobie

Nîmes le 26 mai 2008

Aéroport civil et Base Aéronavale de Nîmes :

Avoir de l’audace pour son maintien, son développement et celui du

Languedoc-Roussillon

A nouveau, la BAN est menacée de fermeture. C’est grave au regard de l’économie locale

qu’elle génère, c’est grave au regard de l’indépendance de la France dans le domaine militaire

aéronaval, c’est grave enfin et surtout au regard du potentiel que recèle l’aéroport civil.

Dans une région à la forte croissance démographique grâce à un pouvoir attractif inégalé en

Europe, nous devons faire preuve de plus d’audace pour ne pas rester le nez collé au parebrise

de la spéculation immobilière bien masquée par la polémique à propos du Rafale, agité

comme un leurre auprès des élus locaux. D’une part, depuis longtemps les Crusaders font des

exercices sur la base qui n’ont rien à envier au bruit des Rafales, et d’autre part, le vrai débat

est ailleurs.

Déjà, en 1995, l’aéroport militaire était menacé de fermeture. L’action que nous avons su

mener avec la municipalité d’union de la gauche, avait porté ses fruits. Le Pacha de Toulon

ayant reconnu lui même que notre intervention avait été décisive.

A nouveau, la menace se précise et l’on ne peut que condamner ce qui s’apparente à un coup

tordu caché aux électeurs par les initiés.

Soyons clair : la menace qui pèse sur la BAN participe du démantèlement de tout ce qui a fait

la grandeur de la France, armées comprises par un Président de la République qui ne cache

pas son atlantisme et rendra à terme notre pays dépendant des Etats Unis.

Le débat est donc beaucoup fondamental qu’il n’y paraît. Nous sommes cependant en devoir

de trouver des solutions pour le maintien de la BAN et le développement d’un tel pôle

économique.

A qui fera-t-on croire que la venue de nouvelles enseignes commerciales et l’installation de

gens fortunés dans les environs de Saint Gilles compenseront à la fois les pertes et surtout le

potentiel que représente le développement de l’aéroport civil ?

Nous avons formulé des propositions alternatives à la fin de la conscription (- 1 500 appelés

sur la base) et surtout par la suite, au progrès qu’a constitué la ligne TGV mettant Nîmes à

moins de trois heures de Paris et du coup, rendant inutile la liaison aérienne avec la capitale.

Je me prononce pour une complémentarité des aéroports de Nîmes et de Montpellier.

Pourquoi ?

Le premier grand avantage de l’aéroport de Nîmes sur Montpellier est d’avoir une piste

suffisamment longue pouvant accueillir des gros porteurs, c’est à dire des avions en

provenance de pays lointains. L’arrivée à Nîmes de grandes équipes lors de la coupe du

monde de Rugby témoigne de cette réalité.

Des tentatives récentes, on s’en souvient allaient dans ce sens et n’ont malheureusement pas