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  le blog pcf-nimes

Front de Gauche Nîmes

Compte-rendu de l'atelier N°7

Publié le 12 Juin 2008 par section pcf nimes in 34ème congrès

Atelier n°7 "Le Rassemblement"

 

18 présents, 3 excusés.

Lecture du texte atelier n°7

 

Synthèse du débat

 

Organisation du processus de travail du congrès

Les textes diffusés sont des comptes rendus d'ateliers qui se tiennent au niveau national depuis janvier 2008, mais ils suivent aussi les débats qui ont eu lieu à l'occasion de l'assemblée extraordinaire de 2007. Ce sont des textes préparatoires à l'élaboration des textes à débattre au congrès, ils ne sont pas définitifs et posent parfois des questions de manière abstraite. Des prises de positions et des contributions personnelles et collectives sont aussi produites. La phase statutaire de préparation du congrès démarrera en septembre, à la fête de l'Huma.

Un problème matériel se pose pour la diffusion de tous ces documents, en particulier pour ceux qui ne peuvent y accéder par internet : les directions de sections du département seront sollicitées et le besoin de moyens adaptés sera transmis au national.

Au-delà de la diffusion, il y a la nécessité d'impliquer les camarades, le plus largement possible, dans le débat sur le contenu du congrès. Des communistes préparent le congrès dans le parti et d'autres le font en dehors.

 

Ouvrir un espace de débat

Nous avons besoin d'un espace pour se parler entre communistes, franchement et en s'écoutant les uns et les autres. Pour certains, il y a même l'aspiration à dépasser une phase qu'ils considèrent comme détestable dans la vie du parti.

On a nié des divergences et on ne peut les surmonter si on continue de les nier.

Sentiment que nous sommes à la croisée des chemins et que c'est un vrai chantier qui est ouvert.

Nous sommes au bout de quelque chose qui peut se renouveler, nous l'espérons.

Il nous faut être prudents, être ensemble, se supporter, c'est une difficulté objective.

"Je plaide pour l'inertie : voir les pièges dans lesquels les autres sont."

Toutes les questions vont rester ouvertes. Faire le pari de laisser les questions ouvertes, la démocratie n'existe nulle part. Aller chercher des modèles ailleurs, en Grèce ou en Allemagne, c'est une fuite abstraite, il nous faut partir du mouvement actuel du capital.

 

 

 

Rassemblements antérieurs

Nous avons depuis des années tenté de rassembler à diverses occasions et sous diverses formes les forces de gauche. Des rassemblements ont ponctuellement réussi, mais aucun ne s'est prolongé au-delà de l'objectif atteint (cf. le référendum sur le TCE, l'action contre le CPE entre autres). Nous souhaitons considérer que ce sont des expériences qui ne sont pas négatives. Nous devons les analyser, analyser les processus qui y ont conduit et qui pour le moment ne se sont pas prolongés ni renforcés les uns par les autres.

Les rassemblements ont été divers selon les moments, ceux qui ont eu lieu depuis des années n'ont pas permis de progresser, d'où des rassemblements de circonstance pour les municipales. L'absence d'une ligne plus cohérente n'a pas aidé.

Nous avons surestimé le rassemblement sur le NON, le rassemblement paraissait, à tort, pouvoir se poursuivre au-delà de l'objectif atteint.

Mais nous ne devons pas banaliser et sous évaluer le victoire du Non au referendum contre le TCE. D’abord peu nombreuses dans l’histoire sont les victoires (se souvenir de Maastricht) mais de plus cette campagne est une expérience unique et riche (association de citoyens, de forces politique et de mouvements sociaux) où la majorités des classes populaires et de l’électorat de gauche se sont retrouvés pour dire NON. De plus les militants communistes et leur parti ont joué un rôle important pour réussir et faire vivre un large rassemblement et sans exclusives. Le parti communiste y a joué un rôle original pour éviter une exclusion du PS.

 

Pourquoi aux municipales/cantonales/régionales ça marche mieux qu'au niveau national ?

Pour les cantonales ou les municipales, selon que nous avions un homme ou une femme providentielle a permis d'avoir un résultat, ce n'est pas notre politique qui a été élue.

Pour les régionales, le conseil national a décidé qu'il n'y aurait pas de position de principe d'où la diversité des situations, qui n'est pas une bonne chose et cependant, dans l'Huma, une ligne politique était privilégiée (moins "bête" que les autres…).

Les régionales ont permis que la gauche ait des contenus qui ne soient pas que de gestion.

Il y a des porteurs, au plus haut niveau du parti, de la conception de "deux gauches" ou d'une "gauche de gauche", ce qui est une erreur, que ça plaise ou non, le PS existe, sans naïveté sur la politique du PS.

 

Pour la présidentielle, l'élection la plus antidémocratique, elle est malheureusement devenue le pivot de la politique.

Nous avons donné des réponses différentes selon les époques à la question d'avoir un candidat ou ne pas en avoir.

Dans la dernière élection, n’avons-nous pas surestimé la capacité de rassemblement de MGB et la possibilité de faire reconnaître notre secrétaire nationale comme pouvant symboliser et porter la candidature antilibérale ?

La force de l'antiPCF et de l'anarcho-syndicalisme a été sous-estimée dans les collectifs antilibéraux.

Il faut discuter des formes de rassemblement et la réflexion sur les collectifs antilibéraux doit non seulement porter sur leur issue mais aussi sur le choix qui a été fait.

Pour la dernière élection, si nous n'avions pas présenté de candidat, cela aurait été un message fort.

Il nous faut mieux maîtriser les temps politiques : le rassemblement n'est pas le même pour les élections européennes et les régionales.

Pour avoir une chance à l'élection nationale présidentielle, il nous faudrait exister d'abord. (Par exemple, le parti communiste n'a pas appelé à un rassemblement contre l'envoi de troupes en Afghanistan, ce qu'il aurait fait il y a quelques années…)

 

Pourquoi le rassemblement est-il si difficile en France ? On ne maîtrise pas les termes du rassemblement, pas d'émergence de solutions à l'étape actuelle de la société capitaliste.

Et le processus de mondialisation n'a pas fait apparaître de manifestation sur des thèmes mondiaux.

 

Pourquoi se rassembler ? Sur quels objectifs ?

Certains répondent : Pour faire ce dont les gens ont besoin, il faut arriver au pouvoir. Mais n'est-ce pas cette stratégie de prise de pouvoir qui échoue…

 

Luttes aujourd'hui

Les luttes actuellement sont des luttes de désespoir qui se terminent avec un appel à Sarkozy.

Mais, toutes les luttes sont de désespoir et d'espoir d'un rapport de forces qui va s'établir.

Il y a des possibilités de rassemblement sur des questions ponctuelles.

On ne peut pas demander d'être d'accord sur tout, c'est à construire au fur et à mesure avec les gens.

Des travailleurs dans la grande distribution montrent de nouvelles possibilités.

Mais les luttes à droite (entre couches sociales de droite) ne portent pas sur l'exploitation mais sur la répartition de la plus-value, ce sont des rébellions avec des causes lointaines.

Les couches moyennes sont contre Sarkozy alors qu'elles ont voté pour lui.

Mais comment se fait-il que les gens ne soient pas entraînés par des choses qui sont dans l'intérêt de tous ?

 

Conception du rassemblement

La question du rassemblement se pose depuis des années, c'est celle de la conception du rassemblement et de comment le construire.

Sur le rassemblement, il nous faut être plus pointus.

Projet (partage des richesses) et rassemblement sont liés.

Les mots d'ordre de paix, résistance et solidarité restent valides.

Le rassemblement c'est une alliance avec un projet commun.

Il doit s'inclure dans un projet à long terme : alliance avec associations, syndicats, partis de gauche.

Dans le rapport de la politique et du mouvement social, nous sommes déconnectés de la vie active, idem pour le PS. Le champ du politique nous pose problème.

Tout a changé et on n'arrive pas à se projeter dans le futur.

L'individualisme est très fort et la vision parcellaire. Très difficile de construire un rassemblement.

La dispersion des militants vient de la disparition des entreprises publiques.

 

La dynamique des luttes permet le rassemblement, que signifie "populaire" dans ce contexte ?

L'alternative à gauche est-elle une alternative au capitalisme ? Aujourd'hui, il ne semble pas.

Contester et s'opposer à la droite permet le rassemblement.

Les périodes sont courtes et les choses vont vite : pas de visée au long terme, pas le temps de s'organiser, il nous faut en tenir compte.

La conception du rassemblement doit tenir compte de la société française : reculs sur le social, le politique et la laïcité.

Avoir une politique de petits pas, tout est bon à prendre mais surtout lutter contre le bipartisme.

Le rassemblement sous-tend une ouverture et une négociation avec d'autres forces.

Mais, tout le monde veut rassembler autour de lui, alors que le rassemblement doit se faire à propos d'un objectif et non en délimitant a priori avec qui.

Le rassemblement n'est pas qu'une force politique de gauche, il doit contenir des collectifs de militants et des citoyens. Le mouvement populaire est parfois mis en avant plus que les forces de gauche.

A gauche, il y a deux forces historiques (PS et PCF) si on en fait abstraction, on se plantera.

Comment entraîner le mouvement populaire est la question.

 

Rassemblement et parti communiste

Les camarades veulent croire que le parti communiste a encore un avenir en France et en Europe, et qu'il peut conserver son nom.

De ce point de vue, il est nécessaire de réaffirmer que nous sommes un parti marxiste et revenir à une formation sur l'analyse marxiste du monde.

Des choses intéressantes se passent en Amérique latine bien qu'il n'y ait pas de parti communiste, mais ils ont eu des partis communistes puissants et des communistes existent, ils sont parties prenantes de ce qui se fait et refusent de se dissoudre dans le parti que veut monter Chavez par exemple.

Il n'y a pas d'opposition entre l'existence d'un parti communiste et les rassemblements nécessaires pour obtenir des avancées.

Mais pour exister, il nous faut une autre stratégie, celle que nous avons ne convient plus et les gens sont aussi en rupture avec elle.

On a le sentiment qu'il n'y a plus de certitudes et de repères.

A-t-on une stratégie ? Quand on n'en a pas c'est le retour des vieilles stratégies… pas forcément les meilleures.

Rassemblement suppose que nous sachions ce que nous voulons et de redécouvrir ce qu'est le communisme. Le rassemblement s'adresse à davantage que les dominés.

Les luttes/élections/collectifs/associations de quartiers : le but est que les gens se prennent en main et luttent contre la société de l'argent.

On cherche des solutions parfaites… il faut en finir avec le parti qui sait tout, les communistes doivent être des pôles de rayonnement (comme le disait Jaurès en 1905 !).

La dispersion de l'idée politique nous a fait disparaître. Il faut soutenir toutes les associations mais elles n'ont pas réglé les questions…

Or nous sommes en rupture avec les citoyens aujourd'hui, il nous faut mieux définir le PCF.

Se construire sur une politique pour aller vers du plus-plus, 1 % de plus ce n'est pas un objectif suffisant.

Le rassemblement pose la question de l'identité communiste et de son contenu, il est plus facile quand il y a un objectif… sortir le FN par exemple.

 

Rassemblements et gauche

La référence à la "gauche" n'est plus utilisée en Italie ou au PS.

Actuellement quand il est question de la "gauche", il est sous-entendu que c'est le PS, il faudrait en discuter.

1/ Peut-on enrayer l'hégémonie du PS ?

2/ Peut-on faire comme s'il n'existait pas ?

3/ Peut-on ramener le PS plus à gauche ?

 

Prochains rassemblements

Réfléchir à une société contraire à celle de l'argent.

Quelles potentialités nouvelles pour remettre en cause le système ?

 

Pour les élections européennes, certains voudraient prendre contact avec le PRS et d'autres…

Pour d'autres, nous pourrions proposer une liste européenne "Développement des services publics et des solidarités collectives en Europe" ouverte à tous ceux qui voudront se rassembler sur ce thème. Ce serait à décliner aussi pour les régionales : il existe une cohérence entre les régions et l'Europe.

 

Questions diverses

Attention : éducation populaire renvoie encore au parti guide.

Mais, la formation des camarades est nécessaire.

La "démocratie participative" c'est un pléonasme ! Nous pourrions défendre une démocratie de proximité conçue de manière dialectique : discussion et décision avec les autres citoyens de son quartier sur toutes les affaires du monde. Ambitieux mais nécessaire d'y réfléchir et d'en trouver les moyens.

Le rôle de la presse est particulier dans la situation actuelle.

Il faut que les communistes investissent davantage les médias.

Il est proposé de distinguer opprimé et dominé… cela paraît une distinction un peu jésuite.

Il vaut mieux parler du parti communiste comme parti des salariés que comme celui des dominés ou des opprimés. Il faut se situer principalement dans le rapport capital-travail, dans l'exploitation.

 

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